DROITS HUMAINS
Une amitié de jeunes filles dans un réseau de prostitution et de proxénétisme tourne à un psychodrame. Ngo Lingock Marie-Thérèse, 16 ans, a subi des atrocités à Bonabéri à Douala par ses collègues de fortune. A l’origine, une affaire de mœurs. L’exaspération est grande au sein de l’opinion publique.
Dans des vidéos qui sont devenues virales sur la toile, les Camerounais ont découvert des images d’une atrocité insupportable. Dans l’une, on peut voir trois filles de 17 à 21 ans squattant dans une chambre et qui se jettent sur leur plus jeune camarade qu’elles vont agressées avec une violence et une sauvagerie inouïes. La victime impuissante et résignée sans aucun secours va recevoir une bastonnade qui va aller crescendo. Mitraillée de gifles, de coups de poing, jeté au sol où elle sera rouée de coup de pied, déshabillée, ses vêtements déchirés, sa nudité filmée, ses parties intimes moquées et le comble du rubicond a été franchi lorsqu’elles vont la couper les cheveux de forces et sans ménagement.
Cette histoire se déroule dans la matinée du samedi 26 août 2023 et pour l’humilier, lesdites vidéos vont être publiées sur les réseaux sociaux. Vidéo filmée par une quatrième, qui, face à son impuissance de faire entendre raison aux agresseuses, sera contraint à l’exercice après n’avoir pas pu s’échapper de cette chambre, la porte condamnée, qui s’était transformée pour la circonstance en arène. Après leur forfait, les filles vont décamper du lieu-dit 4 étages où les faits se sont produits pour se réfugier au quartier Mabanda. C’est à partir des vidéos insoutenables que les voisins vont les reconnaître, quadriller leur domicile et alerter la Brigade de Gendarmerie de Mabanda. C’est ainsi que le grappin sera mis sur les trois bourreaux : - Tuete Fogue Morelle Mesbine âgée, 21 ans, - Adiaba Mbessa Jeanne âgée, 19 ans, et - Foh Ndjol Zomedel, 17 ans.
Sévices corporels inhumains
Pendant ce temps, la victime, la jeune Ngo Lingock Marie-Thérèse, 16 ans, élève qui passe en classe de 3è, habitant le quartier cité-sic avec sa grand-mère où elle a fugué pour aller rejoindre sa copine qui l’a aguichée à intégrer leur activité de prostitution sera meurtrie au point de ne pouvoir retourner au domicile familial. C’est le fruit d’une recherche assidue aussi bien dans les hôpitaux et dans les morgues que la ville de Douala que les membres de sa famille vont la récupérer à la Brigade de Gendarmerie de Mabanda où elle était en exploitation en compagnie de ses trois bourreaux. Dans un premier temps, elles vont d’abord se murer dans le silence, sollicitant la présence d’une certaine Rachel pour délier leur langue. Cette dernière devrait être la marraine du réseau de proxénétisme qui exploite ses filles..
Finalement, elles vont confier que la jeune Ngo Lingock Marie-Thérèse, aurait envoyé la vidéo compromettant d’une d’elle à son copain dans le but de la discréditer afin de s’enticher de ce dernier. Informée par ledit copain, la fille va ameuter la troupe de filles qui travaillent toutes dans un snack-bar au lieu-dit 4 étages à Bonanbéri, où elles sont officiellement utilisées au service de tables, mais officieusement sont essentiellement commis à une activité de prostitution. C’est ainsi qu’elles vont s’organiser après la nuit de travail de vendredi à samedi afin de prendre dans leur guet-apens, leur victime. Lors de la retrouvaille matinale dans leur cagibi qui leur sert de chambre de couchage et de passe, dans une promiscuité ahurissante, Ngo Lingock Marie-Thérèse sera accueillie dès son arrivée par trois des quatre autres filles qui s’y trouvaient. Elles vont tomber à bras raccourcis sur elle afin de la molester copieusement. A suivre !
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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