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LES INSTITUTIONS DE LA CEMAC MISES AU PAS DE LA BONNE GOUVERNANCE

BALTASAR ENGOGA EDJO'O


Profitant de cette première rencontre entre le nouveau gouvernement de la Commission de la Communauté Economiques et monétaire de l’Afrique Centrale et les responsables des Organes, Institutions et Institution spécialisées, le président Baltasar Engoga Edjo’o a mis un accent sur la réforme profonde des institutions et une gestion saine des ressources financières.

La première sortie du nouveau gouvernement de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) à Douala le 17 juillet 2023 avaient les allures des débats d’orientation budgétaire. «Sur la base des travaux de cette rencontre, nous allons nous retrouver dans quatre-huit heures avec les dirigeants des institutions communautaire pour élaborer la programmation budgétaire de l’exercice 2024», confiera S.E Baltasar Engoga Edjo’o, président de la Commission lors de la conférence de presse de clôture de cette rencontre de prise de contact entre les responsables des institutions communautaires de la CEMAC qui s’est tenue à Douala le 17 juillet 2023. Cette réunion avec les responsables des institutions communautaires a été l’occasion de réitérer que collectivement, les Etats membres de la Communauté Economiques et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) regorgent d’énorme ressources humaines et naturelles. Ce qui est un atout pour le développement économique et l’épanouissement de leurs peuples. Pour transformer ces atouts indéniables en opportunités, le Président de la Commission CEMAC, S.E Baltasar Engonga Edjo’o indique qu’«il conviendrait de promouvoir la coopération économique et l’intégration régionale qui constituent de puissants instruments susceptibles de renforcer la compétitivité et d’éviter la marginalisation des pays membres». Tout en se réjouissant que les différents échanges qui ont eu lieu au cours des différentes sessions au cours de notre rencontre ont montré à suffisance que c’est le système de gestion qui a handicapé les avancées de la Commission.

Les sessions d’échanges ont permis de faire évaluation des institutions pour apprécier leurs performances académiques et financières ainsi que leur apport dans l’intégration régionale. Révélant le faible taux de recouvrement de la Taxe Communautaire d’Intégration (TCI) auprès des Etats membres. Les chiffres indiquent qu’il était de 20% en 2020, 57% en 2021 et 69% en 2022. Pourtant, elle représente la principale ressource budgétaire de la CEMAC. C’est dire que les multiples défis économiques, sociaux, environnementaux et dans bien d’autres domaines auxquels font face les Etats membres étaient au centre des enjeux de cette rencontre. S.E Baltasar Engoga Edjo’o va lors de la conférence de presse rassurer que la programmation budgétaire 2024, la première de sa mandature se fera sur les bases réalistes des ressources potentielles et certaines. A cet effet, il va envisager au terme de son quinquennat aboutir à la rationalisation de l’ensemble des services communautaires conformément aux prescriptions des Chefs d’Etat de la CEMAC émises le 30 juillet 2016. Il va «d’ores et déjà inviter tous les responsables des institutions spécialisées de formation à entreprendre la prospection des voies et moyens pour aller vers une autonomisation financière ». Non sans que le Gouvernement de la CEMAC assume sa responsabilité d’accompagner ces institutions dans ce processus afin de garantir leur robustesse dans l’accomplissement de leurs missions.

Dans cette direction, le Président de la Commission va prescrire une gestion saine des ressources de la Communauté qui seront mise à leur disposition. « C’est le lieu de réitérer mon engagement à assainir la gestion des ressources financières en vous rappelant leur caractère sacré. Je veux exhorte a observé une discipline rigoureuse dans l’utilisation des ressources financières mises à votre disposition ». Et de poursuivre : «C’est donc le lieu de solliciter votre pleine participation dans la lutte commune que nous allons mener durant notre mandat contre l’hydre de l’extravagance qui tente de s’infiltrer dans notre Communauté et la non-observation de l’obligation de redevabilité qui incombe à tout gestionnaire public». S.E Baltasar Engoga Edjo’o annonce qu’il va soumettre à une évaluation périodique des performances et instruire tous les Organes de contrôle en particulier la Cour de Justice et la Cour des Comptes Communautaires d’accomplir leurs missions en toute plénitude dans le respect des idéaux prônés par les Chefs d’Etat de la CEMAC. «Pour ma part, je n’hésiterai pas à diligenter des audits de manières périodique dans les institutions qui semblent ne pas respecter ces principes de bonne gouvernance dans la gestion financière», lancera Baltasar Engoga Edjo’o. Tout en appelant les ordonnateurs des dépenses au respect des dispositions du règlement 04/18 portant règlement financier de la CEMAC en attendant l’élaboration du manuel des procédures administratives et financières et comptables qui est annoncé dans les meilleurs délais pour entrer en application après l’audit financier qui est annoncé.




Mathieu Nathanaël NJOG




Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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