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L’exécutif communautaire double le budget de la ville de Douala en cinq ans

CONSEIL BUDGETAIRE


La séance plénière de la quatrième session ordinaire du Conseil de Communauté de la ville de Douala de l’année, consacrée à l’examen et au vote du budget de l’exercice 2025 s’est tenue le 26 décembre 2024 au palais de la culture Sawa sous la présidence du Maire de la ville Roger Victor Mbassa Ndinè et la supervision du préfet du Wouri Sylyac Marie Mvogo. L’organe délibérant a voté le projet de Budget de l'exercice 2025 soumis à leur appréciation qui s'équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 72 milliards de FCFA.

L’exercice budgétaire 2025 sera très importante non seulement parce que c’est la dernière année du mandat prolongée de l’exécutif et du Conseil de communauté, mais aussi et surtout parce que c’est une année où se tiendra l’élection présidentielle. Par conséquence les attentes des populations sont grandes, au regard des écueils qui sont les leurs sur le niveau de détérioration des infrastructures de base en dépit des efforts consentis mais insuffisants pendant les cinq dernières d’une mandature qui a démarré dans un contexte très difficile avec la pandémie du Covid-19 qui avait contraint à la pause de toute investissement pendant la première année de leur élection en 2020. Prenant la mesure des attentes des populations, le Maire de la ville, Roger Victor Mbassa Ndinè a, lors de la séance plénière clôturant les travaux de la session ordinaire du Conseil de Communauté consacré au vote du budget, pris l’engagement de relever ce défi. « Nous mettons tout en œuvre pour obtenir en 2025 de meilleurs résultats en termes de services de base rendus à nos populations. Nous comptons notamment réaliser un important programme de réhabilitation d'infrastructures de base en régie, grâce à la montée en puissance des opérations de la Régie des Routes et des Constructions. Nous entendons ainsi rattraper le retard pris du fait des processus de passation de marchés ou des défaillances, pour des causes multiples, de nombreuses entreprises adjudicataires d'importants marchés de travaux ».

 

De 36 milliards de FCFA à 72 milliards de FCFA

Dans cette perspective, l’organe délibérant après les travaux en commissions a procédé à l'examen et au vote du projet de budget de l'exercice 2025 soumis à leur appréciation par l'Exécutif Communautaire qui s'équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 72 milliards de FCFA.  Soit en augmentation de 8 091 196 392 de FCFA en valeur absolue et de 12,66% en valeur relative par rapport au budget primitif de l'exercice 2023 qui avait été adopté en recettes à la somme de 59,5 milliards de FCFA. Tout en envisageant un collectif budgétaire d'ici le premier trimestre de 2025 pour prendre en compte les implications de la nouvelle loi sur la fiscalité locale, le solde de trésorerie au 31 décembre 2024, afin de corriger le budget actuel qui sera vraisemblablement revu à la hausse. En attendant, le budget initialement voté pour l’exercice 2025 se déclinent sur des prévisions des recettes de fonctionnement et des révisions des recettes d'investissement. Soit des prévisions des recettes de fonctionnement de l’ordre de 90,97% des recettes totales et se chiffrent à la somme de 65,5 milliards de FCFA, soit une augmentation de 3 191 196 392 de FCFA en valeur absolue et de 5,12% en valeur relative par rapport au budget initial de fonctionnement en 2024. Ces recettes s’éclatent en recettes fiscales à la somme de 58 867 034 592 de FCFA, et représentent 89,87% des recettes de fonctionnement attendus en 2025 et en recettes propres à la somme de 6 632 965 408 de FCFA et représentent 10,13% des recettes de fonctionnement attendus en 2025.



.On peut ainsi constater une augmentation des prévisions des recettes propres d'un montant d'environ 652,2 millions de FCEA par rapport à celles de l'exercice 2024 et essentiellement portées par : - les recettes liées aux actes d'urbanisme, - les recettes générées de l'exploitation du domaine public et des équipements publics marchands et - les recettes générées par la lutte contre le désordre urbain. Soit des prévisions des recettes d’investissement de l’ordre de 6,5 milliards de FCFA contre 1 885 714 285 de FCFA en 2024, soit une augmentation de 244,70%. Toutefois, les Commissions constatent que lesdites recettes d'investissement sont essentiellement constituées de l'émission des Titres de Créances Négociables sur le marché monétaire de la BEAC devant couvrir les fonds de contrepartie en vue au paiement des indemnisations des personnes impactées dans le cadre du Programme de Mobilité Urbaine de Douala avec en en primeur le projet Bus Rapid Transit (BRT). Le Maire de la ville de Douala de rassurer que : « Les dépenses envisagées respectent les ratios qu'impose le Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées, dans leur répartition entre dépenses de fonctionnement et dépenses d'investissement ». Et que : « Comme fixé par la même loi, la masse salariale respecte le ratio maximal de 35% des dépenses totales de fonctionnement ». Cependant, l'Exécutif Communautaire envisage de rationaliser les dépenses de fonctionnement, d'améliorer la qualité de la dépense à travers une meilleure planification et le relèvement du niveau des engagements.



Des récriminations fortes du Conseil

Tenant sur les six axes prioritaires répondant aux principales préoccupations de nos populations, préalablement approuvé lors de la session consacrée au débat d'orientation budgétaire : - Renforcement et Amélioration de la Qualité des Infrastructures Urbaines et des Mobilités, - Renforcement de l'Éclairage Public, - Assainissement et Propreté de la Ville, - Gestion des déchets, - Appui au Développement Économique et Social, - Amélioration de la Gouvernance Urbaine et Lutte contre le Désordre Urbain sous ses formes multiples. A cet effet, les Commissions recommandent que les projets proposés dans le cadre des dépenses à moyen terme soient quasi-réalisés d'ici la fin de l'année 2025 ce d’autant plus que leurs maturations sont effectives. Pour cela, que la plupart des marchés afférentes à ces tâches soient passées au plus tard pendant le premier semestre de l'année 2025. Surtout que le Conseil a formulé notamment des récriminations fortes concernant l'entretien de la voirie urbaine, l'éclairage public, le ramassage des ordures et le curage des caniveaux et des drains. En réponse le Maire de la ville va déclarer que : « Il me plaît de vous rassurer ici, que vos propositions de solutions rejoignent tout à fait ce que nous nous employons à mettre en œuvre ». Tout en précisant que : « Les arbitrages auxquels nous procédons tiennent compte avant tout de la contrainte de ressources, les moyens disponibles étant tributaires de l'évolution des tensions de trésorerie qu'impose à notre Etat un environnement économique national et international caractérisé par de fortes perturbations plus ou moins durables ».

En revanche, l’organe délibérant va émettre des réserves sur une somme de 7 milliards de Fcfa qui n’apparaisse plus dans les prévisions des recettes d’investissement. « Nous continuons de nous interroger sur le sort finalement réservé au financement restant, d'un montant de 7 138 144 354 FCFA réalisé auprès de la SAD, qui apparaissait dans les précédentes prévisions des recettes d’investissement et devrait être restructuré par la CUD ». Pour finir le Préfet du département du Wouri, Sylyac Marie Mvogo va conclure : « Je me réjouis de ce que de façon orale ce qui a été dit ici vous avez respecté l’esprit et la lettre de la circulaire… du Ministre de la Décentralisation et du Développement Local. Vous avez tenu compte de la nécessité du renforcement de la gouvernance de l’administration locale, l’amélioration de nos services sociaux de base,… »



Mathieu Nathanaël NJOG



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Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun


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